Le Tribunal de première instance d'Abidjan a « rabattu» mercredi le délibéré ( prévu ce jour) du procès opposant la Chambre des afficheurs de Côte d'Ivoire ( CAFCI) à l'État en renvoyant l'affaire au 09 août prochain, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.
« La décision devait être rendue normalement aujourd'hui. Mais, le délibéré a été rabattu, l'affaire a été renvoyée au vendredi 09 août prochain parce que nous attendons les conclusions du ministère public », a confié à APA, Me Oupoh Carine, l'avocate de la CAFCI dans un entretien téléphonique.
« Ce qui est déplorable, c'est que depuis l'assignation jusqu'à ce jour, les panneaux publicitaires continuent d'être détruits par l'État sans attendre le verdict du juge», a regretté Me Oupoh qui dit cependant « avoir foi» en la justice ivoirienne.
« Nous espérons qu'à la date du 09 août prochain, le ministère public aura conclu et qu'une décision sera rendue pour abréger la souffrance des afficheurs », a-t-elle souhaité.
Les afficheurs professionnels de Côte d'Ivoire ont assigné en justice le ministère ivoirien de la communication et des médias (leur tutelle) afin de faire cesser la «destruction illégale » de leurs dispositifs publicitaires en cours depuis quelques mois dans le district autonome d'Abidjan.
La semaine dernière, lors de la conférence de presse dénommée « Les Rendez-vous du gouvernement », Sidi Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias, justifiant cette opération de démantèlement des panneaux publicitaires « non autorisés » a soutenu que « nous sommes dans notre rôle institutionnel de garantir la sécurité des ivoiriens ».
Il a dénoncé une « anarchie visuelle » du fait de ces panneaux publicitaires dans la capitale économique ivoirienne où 1629 « dispositifs publicitaires irréguliers » ont été dénombrés, soit 30% inconnus des services du Conseil supérieur de la publicité (CSP, régulateur).
« Nous n'allons pas reculer sur ce sujet. Nous irons jusqu'au bout », a conclu le ministre relativement à cette opération de démantèlement des panneaux publicitaires « non autorisés » entamée par ses services dans le district autonome d'Abidjan.
LB/ls
Source: APA
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