Au lendemain de la violente attaque des lieux de stationnement au grand Carrefour de Koumassi, le lundi 3 juin 2019 qui s’est soldé par un mort, les nouvelles autorités municipales ont pris la décision de dissoudre tous les syndicats de transport ainsi que leurs appendices que sont les gnambros et les coxers.

Elles ont même démantelé les gares et les lieux de stationnement. Les forces de l’ordre se sont installées pour faire appliquer l’arrêté municipal.

Deux mois après cette décision, les « miliciens » du transport que sont les coxers et gnambros ont repris leur job. Ils s’affairent autour des taxis intercommunaux banalisés. Ils ont encore leurs méthodes brutales et violentes. D’ailleurs, ils l’ont démontré le vendredi 16 août 2019, lorsqu’ils se sont rendu compte qu’un des chauffeurs n’a pas versé leur quote-part. Il a fallu de peu pour que sa voiture soit caillassée. « Pour un chargement Koumassi-Plateau, je dois débourser 500 francs Cfa. Je lui ai simplement dit que je revenais, il ne veut pas entendre raison. Il a menacé de dégonfler mes pneus », nous a expliqué, meurtri, César T. propriétaire de wôrô-wôrô, en face de l’hôpital général de Koumassi où un lieu de stationnement a été improvisé.

Des habits en loque, avec une coiffure ébouriffée à la mode, l’un de ces coxers était en train de s’alimenter, ce vendredi, avec de la liqueur en sachet qu’il avait du mal à déchirer compte tenu d’une dentition aérée. L’un de ses chefs assis sous un immeuble inachevé et détruit en partie, donnait des ordres à ses ‘’éléments’’ de ne pas laisser partir les taxis intercommunaux sans que les chauffeurs n’aient déboursé la quote-part.

Un autre contingent de coxers et de gnambros, plus virulent est également du côté des feux tricolores dans le sens de la sortie (ancienne station-service) de Koumassi. Ceux-là veillent scrupuleusement sur le chauffeur et reçoivent de manière systématique leur quote-part. « Ablo, qu’il donne notre djai (argent), sinon, il gare plus ici », menace l’un d’eux, le mardi 20 août 2019.

Ils sont également aux aguets au niveau du boulevard surtout du côté de la Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire (Sodeci), depuis la moitié du mois de juillet 2019. Ils ont maille à partir avec les apprentis des minicars avec qui des échauffourées éclatent, régulièrement. Dans le sens Koumassi-Port-Bouët, ils sont également « stationnés » au niveau du carrefour Camp Commando

Comme on le voit, les coxers reviennent dans le milieu du transport à Koumassi. Si pour le moment, il n’y a pas encore d’affrontement, il ne faut pas l’exclure, compte tenu des menaces réelles que font peser ces « miliciens » sur les lieux de stationnement au grand carrefour de Koumassi et les autres lieux de stationnements.

M’BRA Konan

Source: linfodrome