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03 Sep

Prisons civiles: Des gardes et leurs familles menacés, une grève en vue

'' (…) Depuis 2016, nos bailleurs ne reçoivent pas l'argent de leurs loyers. Des agents sont expulsés des maisons et menacés de toutes parts. Cependant, malgré tout, nous faisons notre boulot aussi sensible, pour éviter des évasions. Pour pallier ces éventualités, les syndicalistes et leurs syndiqués, ensemble, ont voulu que les baux soient versés sur nos comptes, quitte à nous, de payer nos loyers. Cela a été un refus catégorique de la tutelle alors que le décret de notre bail est une indemnité contributive au logement. L'intendance, en collaboration avec la tutelle a promis de payer les arriérés de 2019, à la fin du mois d'août.

Le dimanche 25 août dernier, dans un communiqué, l'intendant nous apprend, malheureusement, que le paiement de nos baux est reporté à une date ultérieure, car l'Etat n'a pas les moyens financiers pour y faire face. Que ferons-nous face aux menaces des bailleurs ? Comme si cela ne suffisait pas, notre tutelle menace aussi de mettre dans les rues nos familles qui habitent la cité pénitentiaire de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Car nous sommes mutés pour certains à l’intérieur du pays et d'autres détachés dans des services de l'Administration pénitentiaire à Abidjan. Selon eux, seuls ceux qui travaillent à la Maca ont droit au logement à la cité pénitentiaire. Nous sommes donc sommés de quitter la cité avant la rentrée scolaire du 9 septembre. Où irons-nous? Car les bailleurs nous refusent leurs maisons. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer''. C'est le cri du coeur des gardes pénitentiaires. Ils nous l'ont fait parvenir, le dimanche 1er septembre 2019, par des moyens modernes de communications et d'informations.

Ils ont remercié le ministre de la Justice qui a permis la revalorisation de leurs primes de risques et de sujétion. ''Le 07 août dernier, nous avons défilé, pour la première fois, devant la nation. Un décret nous donnant le statut des corps paramilitaires a été pris. Et bien d'autres. Il fait tout pour nous. Il est ouvert aux discussions. Malheureusement, il n'est pas le décideur, concernant le paiement de nos baux. Mais si rien n'est fait, d'ici à octobre, nous allons rentrer en grève'', menacent-ils, sous anonymat. Bien avant, ils sont revenus sur le problème des baux. '' Jusqu'en novembre 2018, un décret a été pris pour fixer les différents taux de bail, selon les corps que compose l'Administration pénitentiaire. Ainsi les administrateurs des services pénitentiaires (grade de commandant dans l'armée ivoirienne) 165. 000 frs. Les attachés des services pénitentiaires (grade de capitaine) 90. 000 frs et les agents d'encadrements des établissements pénitentiaires 70 000frs. Vous comprendrez ici l’injustice faite aux personnels pénitentiaires car étant un corps paramilitaire, les différents taux ne sont pas alignés sur les autres corps paramilitaires. Un sous-officier des douanes, des Eaux et forêts a un taux de bail de 90 000 frs (…)'', précise le message.

Dominique FADEGNON

Source: linfodrome

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